Ce compte rendu n’est pas un copié-collé de celui de l’année dernière ni celui des années précédentes, mais force est de constater que le bilan présenté ne change pas beaucoup d’une année sur l’autre.

Ainsi le cabinet LHH, anciennement Altédia, nous a présenté son analyse de l’égalité professionnelles entre les femmes et les hommes à partir des données à fin décembre 2021, donc avec un an de délai.

Quelques points de repère :

L’équité interne chez les non-cadres demeure élevée à 99 % d’une année sur l’autre : les rémunérations sont homogènes dans un niveau de classification et entre les femmes et les hommes.

C’est chez les cadres que le bilan se corse au niveau des rémunérations entre les femmes et les hommes et au sein d’une même catégorie. Ainsi l’équité interne n’est que de 82 %, en légère baisse par rapport à 2021 avec 83 %. Et les tendances des rémunérations sont inférieures de 3 % pour les femmes par rapport aux hommes.

LHH a ensuite présenté l’influence des critères suivants sur la rémunération :

• Niveau
• Âge
• Formation
• Filière
• Lieu de travail

Sans surprise, les trois premiers critères sont prépondérants pour le niveau de rémunération, ce qui permet de minimiser les deux derniers, dont nous connaîtrons jamais vraiment les effets.

LHH a présenté aussi différentes analyses par filière, mettant parfois en avant des écarts significatifs entre la rémunération des femmes et des hommes. 

« Heureusement », à chaque écart détecté, et comme chaque année, la DG a toujours une réponse ! Réponse, dont la CFDT aura toujours du mal à vérifier la véracité.

Nous regrettons par ailleurs que la population de cadres PIIIC et Hors Statut (HS) ne fasse pas partie de cette analyse, empêchant ainsi toute analyse pour les 7 % de Cadres que constituent les PIIIC et HS. 

Pour conclure, LHH redit, année après année, que son analyse, en l’absence de référentiel métier digne de ce nom, ne peut pas être parfaitement fiable... Nous espérons que la mise en place de la nouvelle classification permettra enfin une analyse fine par emploi. Mais ce sera pour le bilan de janvier 2026.

Si on regarde l’index égalité femmes/hommes publié chaque année, on s’aperçoit que l’écart moyen de rémunération est de l’ordre de 7 % en défaveur des femmes.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, prendre connaissance de ce rapport en vous rapprochant de vos élus CFDT. 

Pour la CFDT, le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes est loin d’être gagné.