La CFDT demande la conservation des accords triennaux et la garantie du principe historique d’une juste répartition des bénéfices entre salariés, actionnaires et investissement.
La CFDT propose la mise en place d’une clause de revoyure, suffisante, pour pallier toutes évolutions législatives ou règlementaires du forfait social.
La réunion de négociation du 6 mars n’en était pas une.
Après un bilan, positif, des 3 années de nos précédents accords, vous avez menacé la cohésion de l’entreprise en disant vouloir imposer une négociation chaque année.
Personne n’est dupe !
Les contrats vont pleuvoir dans les années à venir et on vous charge de faire en sorte que les salariés ne récoltent plus la juste part des fruits de leur travail.
De tout temps, la famille Dassault a prôné et vanté les mérites d’une juste répartition des bénéfices entre actionnaires, salariés et investissements.
De tout temps, les salariés de l’entreprise et les nouveaux embauchés ont pu être fiers de ce mécanisme de progrès social.
De partout, les salariés d’autres entreprises nous envient cet héritage.
Il serait mesquin et incompréhensible de vouloir retirer ces acquis aux salariés.
Le Général De Gaulle disait en 1963 : « Il faut que l’expansion profite à tous. Il faut que ceux qui travaillent dans les entreprises aient leur part des bénéfices qu’elles réalisent. Il faut que le capital cesse d’être l’apanage d’un petit nombre et qu’il devienne aussi l’instrument du travail. »
Nous vous demandons de revenir à la raison et à l’héritage de nos aînés.
Ne rougissons pas d’avoir l’un des plus beaux modèles de redistribution des richesses.
La CFDT vous alerte une nouvelle fois.
Revenir sur ces accords générera de très fortes tensions dans l’entreprise.
La CFDT vous demande, pour le bien des salariés et de l’image de la société, de rester sur des accords d’une durée de 3 ans.
A l’heure où vous imposez le travail les samedis, les heures supplémentaires et les journées à rallonge, passer en force la révision de ces accords emblématiques est anachronique.
Enfin, sur la forme, juridiquement, la révision de ces accords nécessite d’abord de proposer un avenant à l’accord de méthode de 2022 (signé par toutes les Organisations Syndicales et vous-même). Accord qui garantit la durée triennale des accords en question.
En tant que Directrice des Ressources Humaines, il est de votre devoir de mettre de l’huile dans les rouages de l’entreprise, pas du sable.