QVCT - Compte rendu de la troisième réunion de négociation


En amont de cette réunion, la Direction Générale a fait parvenir aux Organisations Syndicales un projet d’accord sur le télétravail. Ce projet d’accord reprend certaines de nos demandes formulées lors de la réunion précédente :

Les améliorations que la CFDT a obtenues :

  • La possibilité de déposer une demande de télétravail tout au long de l’année. 
  • La possibilité de demander le télétravail dès la fin de la période d’essai.
  • La suppression du quota de 2 000 télétravailleurs.
  • L’ouverture du télétravail à une résidence secondaire.
  • La suppression de l’obligation de poser un jour de congé en cas de panne informatique. 

Les propositions CFDT que la Direction Générale ne reprend pas :

  • L’ouverture à tous les métiers compatibles d’un travail à distance (fonctions support, contrôleurs, GP ligne, ...), et l’inscription de cette compatibilité dans les fiches emplois.

  • L’ouverture à des tiers lieux, comme les espaces de coworking.

  • La définition d’un contingent annuel de jours plutôt qu’un contingent hebdomadaire.

  • ́La possibilité d’anticiper, au-delà de 30 jours, le déplacement d’un jour télétravaillé.

  • La création de journées télétravaillées pour circonstances exceptionnelles telles que des épisodes

    météorologiques extrêmes, des pics de pollution, des grèves de transport...

  • Une aide, sur présentation de facture, pour l’équipement en mobiliers ou matériels (écrans, clavier, souris, chaise...) garantissant de bonnes conditions de travail.

  • La possibilité, pour les non-cadres, de faire leurs horaires habituels en prenant en compte leur « crédit/débit ».

  • La mise en place d’une indemnité pour les frais liés au télétravail. L’employeur a pour obligation de prendre à sa charge tous les frais professionnels, dont ceux du télétravail.

Quelques incohérences à faire disparaître

  • Une campagne annuelle de renouvellement est toujours imposée. La CFDT a demandé une tacite reconduction de l’avenant de télétravail du salarié. Ces campagnes sont inutiles dans la mesure où le salarié ou son manager peut mettre fin au télétravail quand l’un des deux le souhaite.

  • Les trajets en télétravail ne sont pas couverts par la législation sur les accidents de trajet. Pour la CFDT, le trajet éventuel du midi pour aller déjeuner en dehors de son domicile doit être couvert par cette législation comme sur site, le domicile doit être considéré comme un lieu de travail comme un autre. La DG semble vouloir revenir sur ce point.

Et le partage du bureau du télétravailleur, ou « Flex-Office », pour terminer ?!

La DG souhaite introduire les prémices du Flex-Office en seulement trois lignes dans ce projet. La CFDT est consciente des avantages (en m2 pour l’employeur), mais surtout des éventuels inconvénients (pour les salariés) de ce mode d’organisation du travail. Aussi, si la CFDT n’est pas fermée, par principe, à une discussion sur ce sujet, cela mérite d’y passer beaucoup plus de temps.

En effet, si la Direction souhaite avancer sur ce thème, il faudra préalablement analyser les besoins et répondre à des interrogations telles que :

  • Pourquoi le salarié est sur site ?
  • Pour y faire quoi exactement (travailler dans le calme, lire ses mails, rencontrer ses collègues, faire des conférences téléphoniques...),
  • Et pendant combien de temps dans sa journée ?

Il faut aussi impliquer tous les acteurs à cette réflexion pour finalement proposer une organisation qui convienne à tout le monde, pour l’expérimenter et éventuellement revenir en arrière si ça se passe mal.

Un petit pas en avant

La CFDT conclut de cette réunion que la Direction n’est venue qu’avec quelques améliorations sur le télétravail, et surtout celles qui ne lui coûtent rien.

Les négociations vont continuer avec les autres aspects de la Qualité de Vie et des Conditions de Travail : mobilité, conciergerie, crèches, Risques PsychoSociaux, réunions d’expression.