QVCT. Compte rendu de la 6ème réunion de négociation


Qualité de Vie et des Conditions de Travail

Cette réunion était dédiée à une ultime relecture du projet d’accord sur la Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Et, à notre surprise, la Direction Générale a listé l‘ensemble des points qui ont été améliorés par rapport à l’accord précédent, accord signé par la CFDT en janvier 2019 et qui arrive à échéance. Cette liste a fait l’objet de longs débats pendant lesquels la CFDT a réaffirmé ses revendications. Et le projet d’accord n’a pas été relu en séance comme cela aurait dû être le cas.

L’accord proposé est meilleur que le précédent sur plusieurs points.

Et cette liste est loin d’être exhaustive :

  • L’évaluation des Risques Psychosociaux sera faite individuellement au lieu d’être faite par personne interposée.

  • Le nombre de berceaux passe de 50 à 70.

  • Une plateforme internet sur la parentalité est créée.

  • Le télétravail est autorisé dès la fin de la période d’essai.

  • Le télétravail peut être demandé pour des circonstances exceptionnelles comme les grèves de transport ou des conditions climatiques extrêmes.

  • Deux lieux réguliers de télétravail sont autorisés.

  • Aide à l’achat de vélo de 200 €.

  • Installation de bornes de recharge pour les voitures électriques.

  • Aménagement de vestiaires pour les cyclistes.

Mais les attentes des salariés ont changé.

La crise sanitaire de 2020 et les expériences dans d’autres entreprises ont profondément fait évoluer la demande vers un télétravail plus important, plus flexible, mieux indemnisé avec de meilleures conditions de travail. Et le quota précédent de 2000 télétravailleurs a été vite dépassé devant l’afflux de demandes. 

La Direction Générale veut faire du bureau du télétravailleur un bureau partageable ou flex-office.  La CFDT est ouverte par principe à des discussions sur ce sujet, mais cette question demande de la réflexion et de la concertation, et mérite mieux que les quelques lignes proposées.

Pour les crèches d’entreprise, le nombre de berceaux alloué est déjà supérieur à 80 dans les faits et les quelques dizaines de demandes supplémentaires pourraient être pourvues.

Et le diable se cache dans les détails.

L’aide à l’achat de vélos est limitée aux acquisitions après septembre 2022 et oublie ceux qui viennent déjà en vélo. Pour rappel, le forfait mobilité durable peut atteindre un montant de 800 €/an défiscalisés juste pour l’utilisation d’un moyen de transport doux.

Les aménagements de vestiaires seront limités aux cyclistes actuellement recensés au lieu de créer « un appel d’air » en se basant sur le nombre de cyclistes potentiels.

Seule une étude est prévue pour la mise en place de navettes électriques.

L’évaluation des Risques Psychosociaux ne sera faite que de temps en temps au lieu d’être faite régulièrement et lorsque les conditions de travail auront fortement évolué.

Et la Direction Générale s’entête à proposer des services en central sans demander les avis des CSE locaux, malgré la demande unanime des organisations syndicales.

Une Direction Générale frileuse devant le changement climatique et l’amélioration des conditions de travail.

La Direction Générale nous proposera bientôt une nouvelle version de l’accord. La CFDT a demandé une réunion de négociation supplémentaire pour sa relecture. Cette demande a été refusée, ce que la CFDT regrette tant ce sujet est important.

Les adhérents CFDT seront consultés démocratiquement sur la signature de cet accord, lorsqu’il sera rendu public.