Biarritz - Compte rendu du CSE de février 2023


En début de réunion, une délégation de salariés est entrée dans la salle pour faire part à la direction du mécontentement face au niveau insuffisant des NAO 2023 dénoncé par l’ensemble des organisations syndicales de la Société.

M. AJARRISTA a suspendu la séance, a écouté les salariés, et s’est engagé à faire remonter à la DG les diverses interventions.

Sur ce, les élus CGT ont quitté la réunion en soutien aux salariés. Les élus CFDT ont préféré rester et continuer le débat en CSE, détailler les points qui coincent dans cette pseudo négociation et mettre en garde la Direction d’une détérioration du climat si la DG n’avance pas d’une façon significative sur ses propositions et en lien avec la forte inflation.

Ce qui inquiète la CFDT, c’est que la Direction Générale n’ait pas tiré des enseignements du mouvement social de l’an dernier ce qui représenterait un véritable échec de la confiance.

De plus, on ne peut plus qualifier de « négociation » une réunion dont les résultats sont déjà donnés dans les services avant qu’elle ne se tienne ! A quel moment la place est-elle réellement donnée à la négociation ?

Personne ne souhaite revivre des moments comme l’an dernier, personne ne veut repartir en conflit. La seule solution est la recherche du gagnant-gagnant et on en est encore loin. Mais si la Direction Générale persiste…


Bilan formation 2022 et plan de formation 2023 :

Une fois la présentation faite, la CFDT a pointé du doigt que le budget formation 2022 est loin d’avoir été consommé puisque seulement 8904 heures ont été réalisées sur plus de 20 532 pour lesquelles la CFDT avait voté favorablement.

Beaucoup trop de salariés n’ont pas accès aux formations qu’ils demandent. Cela contribue, dans ce domaine, à échauffer les esprits et à faire monter la colère. Surtout quand on constate que plus de 50% du contingent d’heures n’est pas utilisé et donc perdu.

Dans les prévisions 2023, la CFDT voulait que soit prise en compte une formation de tous les salariés aux nouvelles classifications de la nouvelle Convention Collective. La Direction nous dit qu’une formation va être faite aux managers pour leur permettre de présenter à chaque salarié sa fiche emploi dans le cadre de la mise en place de la nouvelle convention collective.

La CFDT trouve normal et nécessaire que tous les salariés suivent cette formation afin que chacun puisse appréhender, à même niveau d’info, la classification de son poste. C’est de la responsabilité de la Direction de réussir cette étape importante du processus si elle ne veut pas entretenir de la défiance parmi le personnel et envoyer sa maîtrise « au carton ». On ne peut construire que sur de la confiance. Si la Direction n’accède pas à cette légitime demande elle renforce encore plus la colère.


Plan de charge :

Le potentiel est de 412 spé fab (équivalent temps plein) auxquels s’ajoutent 70 sous-traitants et 148 intérimaires.
Le nombre d’intérimaires est prévu d’augmenter dans les mois à venir pour atteindre un potentiel de 25900H en mai .

Répartition:

Rafale 53%, Falcon 39%, divers 8%.

  • Rafale: pas de changement

  • Falcon: pas d’évolution depuis le mois dernier.

  • Make In India: pas de changement par rapport au mois dernier


Point sur la sous traitance in situ :

Il y a 68 personnes au F2000 (Potez/AAA), 2 personnes au réservoir arrière du F8X(DAHER), 4 personnes à l’aménagement câblage du F8X(SAFRAN), et 8 personnes au Rafale (SEGULA).


Supply Chain :

Pas d’amélioration. Des mesures sont mises en place chez les fournisseurs pour rétablir la situation.


Avion de combat futur NGF :

Une présentation de la future charge donnée à l’établissement de BZ devait être faite par la direction. La réunion ayant fini à plus de midi, elle est reportée au prochain CSE


Effectifs :

Fin janvier, l’établissement compte 891 salariés Dassault dont 205 équipiers. En terme de recrutement, la Direction nous dit avoir obtenu l’autorisation de recruter pour monter les spécifiques fabrication à 450 en 2023. Ces embauches auront lieu principalement à l’UPC. Très peu de tickets seront accordés pour la fabrication métallique.

La CFDT a dénoncé le fait de ne faire appel qu’à des salariés intérimaires ou de la sous-traitance in situ. Cette façon de faire va obligatoirement fragiliser le site.

Si on rajoute le départ des T15 en région bordelaise c’est une perte de savoir-faire et de compétence auquel on assiste. Ce phénomène est constaté au contrôle également.

Quel est la vraie raison à cela ? Qui a intérêt à mener cette politique ?


Intérimaires :

M.Bon applique les règles de l’Urssaf en matière d’indemnités grand déplacement (supérieur à 50km et plus d’1h30 de trajet). Cette indemnité journalière concerne les repas et le logement :

  • jusqu ‘à 3 mois : 74 €

  • jusqu’à 24 mois : 62, 90 €

  • de 24 mois à 72 mois : 37.70 €

Ces sommes sont exemptes de charges sociales. Le choix de la Société est de ne pas aller au-delà pour ne pas en payer.


Constat AI :

Le débat sur les AI fait dire à la Direction que le budget attribué à Biarritz en 2022 n’a pas permis de récompenser les non-cadres comme elle aurait voulu. A qui la faute ?

Nous n’arrêtons pas de marteler que ce budget est largement insuffisant pour faire un véritable travail de reconnaissance et de valorisation.

Nous n’avons aucun regard sur ces attributions car c’est la chasse gardée de la direction mais nous pouvons constater que c’est une machine à fabriquer des déçus.

Pour 2023, les propositions pour les non-cadres sont de l’ordre de 0,9% avec une répartition demandée à Biarritz à 50% des concernés.

La Direction Générale n’a toujours pas compris que les salariés réclament une véritable récompense et non l’aumône !


Caméras de surveillance :

La direction est consciente que les caméras puissent générer du stress chez certains salariés. Elle nous rappelle qu’elles ne sont pas là pour surveiller les salariés et qu’il faut accepter de vivre avec.
Malgré ce discours bien huilé, nous restons persuadés que l’usage de ces dispositifs dans les ateliers a d’autres objectifs que ce que l’on veut bien nous dire. S’il y avait menace, elle est obligatoirement à l’extérieur et pas à l’intérieur de l’établissement.


CV professionnel :

388 sur 612 personnes ont enregistré leur CVP sur leur espace.

Nous pensons qu’il faut faire une campagne de sensibilisation de la mise à jour de ce document. Il est très utile quand un salarié fait une demande personnelle pour changer de service car il permet de lister toutes les expériences professionnelles et les compétences. Il apporte à la candidature un plus au moment du choix.


Zones fumeurs et panneaux d’affichage :

Mme Ceccato et M. Lauzeral nous ont présenté ces 2 points :

  • le but est de diminuer le nombre de mégots au sol. Pour cela, de nouveaux abris seront installés et des cendriers rajoutés. Un plan nous a été présenté. Il n’y a pas pour l’instant de circuit de recyclage et de valorisation des mégots mis en place dans l’établissement. Nous avons proposé que des partenariats soient développés en ce sens. Une filière existe avec l’usine de valorisation énergétique de Benesse-Maremne. A suivre…

  • en ce qui concerne les panneaux d’affichage, en lien avec les travaux menés dans les différents bâtiments de l’usine, le positionnement de ces panneaux a été repensé dans certains endroits. Pour la CFDT, il est important que ces moyens d’information subsistent pour toutes les OS présentes sur le site, le CSE et l’ASCDB. La direction a aussi ses propres panneaux. M. Bon nous dit que la direction fait plus que ce qu’elle devrait. Nous l’en félicitons et l’encourageons à continuer.



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