Déclaration CFDT - NAO 2024 - Bilan de la politique salariale 2023



La CFDT profite de cette 1ère réunion de négociation pour vous présenter, ainsi qu’à l’ensemble des salariés, nos meilleurs voeux pour cette année 2024.


D’abord, la CFDT se félicite que la société ait entendu notre demande de conserver une grille des salaires mini supérieure à celle de la nouvelle Convention Collective Nationale de la Métallurgie.

De plus, la CFDT note que cette grille Dassault présente des minima annuels pour le salaire de base hors primes, comme l’ancienneté, alors que la Convention Collective présente des mini annuels toutes primes incluses.

Nul ne doute que cela participera à l’attractivité de notre entreprise, surtout que très peu de sociétés ont fait cette démarche.

Il sera question aujourd’hui du bilan des NAO 2023.

Sur le fond, avec des évolutions de salaires comprises entre 6,36% et 8,14%, la CFDT se satisfait d’avoir signer l’accord NAO 2023.

Sur la forme, le format négocié l’an dernier – AGU (Augmentation Générale Uniforme en €) et AI (Augmentations Individuelles en %) - pour l’ensemble des salariés, a été apprécié et a apaisé les tensions dans les services grâce à une répartition plus juste.

L’AGU, pour tous, a permis de garantir à tous les cadres oubliés lors des AI, une évolution minimale et, pour les plus bas salaires, une compensation de l’inflation de l’année passée (5,9%).

Pour la CFDT, la négociation sur les salaires doit aussi permettre plus de transparence.

A ce titre, la CFDT demande que soit intégrée dans le prochain accord la transparence des rémunérations et de leur évolution, avec un suivi, par site et par emploi, des AI médianes.

Cela permettra à chaque salarié de savoir concrètement comment il se positionne.

Enfin, comme une ombre au tableau, le bilan 2023 doit également évoquer les débuts de la négociation transport pour laquelle la CFDT attendait un budget alloué, permettant un légitime rééquilibrage entre les salariés de chaque site.

À ce jour la CFDT s’estime trahie par les prérequis annoncés qui, de fait, empêchent toutes avancées.

Alors même que la mobilité est un sujet de société.

Alors même que chez Dassault Aviation certains salariés bénéficient de 140€/an de prime de non-transport quand d’autres se voient attribuer des milliers d’euros par an de frais kilométriques (hors déplacements professionnels).

Vous semblez vouloir mettre la poussière sous le tapis. Ce n’est pas admissible !

Engager la négociation transport avec pour prérequis un budget constant revient à opposer les salariés et les établissements entre eux.

C’est injuste et dangereux pour la cohésion de l’entreprise.

Mais rien n’est inéluctable.

Aussi la CFDT vous invite à remettre cette négociation sur de bons rails. Il est encore temps d’être au rendez-vous.