Déclaration CFDT - CSE Central du 30 Janvier 2024



Au nom de la CFDT, nous vous souhaitons ainsi qu’à l’ensemble du personnel, une belle année 2024.


Ce début d’année commence de manière contrastée. 

D’un côté, nous sommes tous satisfaits de voir notre Rafale reconnu et plébiscité à travers le monde, assurant notre chaine de production jusqu’en 2032 grâce aux dernières commandes Française et Indonésienne notamment. 

Nous pouvons également être rassurés, en voyant enfin le Falcon 6X parcourir le ciel.

Nous pouvons aussi être fiers d’être dans une des rares entreprises de la Métallurgie à proposer à son personnel une grille des salaires minimum supérieure à sa Convention Collective.

Mais de l’autre, il nous faut être lucides et pragmatiques. Ce qui est moins réjouissant.

Le marché Flacon baisse de façon inquiétante avec seulement 23 commandes. 

Le 1er vol du 10X est reporté d’un an, source d’inquiétudes. 

Et notre Supply Chain continue de nous faire défaut, au point qu’elle a empêché l’atteinte de nos objectifs de livraisons. Du jamais vu… 


La Supply Chain nous fait défaut donc. Et quand elle tousse c’est Dassault qui tombe malade.

Il faut dire qu’avec un niveau d’externalisation, dans de nombreux domaines, toujours plus important, Dassault a perdu en autonomie et s’est rendu vulnérable aux problèmes rencontrés par nos partenaires.

Pour la CFDT, il est nécessaire de revoir cette stratégie pour retrouver notre agilité.

Mais notre organisation interne n’est pas exonérée de responsabilité quant à notre sous-performance.

Plusieurs fois la CFDT a alerté sur des difficultés de fonctionnement. 

La réorganisation DGA/DGOI a notamment laissé des traces. 

Certaines missions, aux tâches multiples, ont été réduites au profit d’une « spécialisation » qui a laissé aux salariés le sentiment de ne plus avoir les moyens d’agir réellement, et de ne plus faire office que de « boite aux lettres ». 

Autrefois entre la chaine et le sous-traitant il n’y avait qu’un interlocuteur. 

Depuis, le système s’est complexifié, multipliant les temps de traitement par le nombre d’interlocuteur. Mais pour quel gain ?

Aujourd’hui pour avoir un délai il faut à minima passer par le GP Ligne, le GP Flux et l’Approvisionneur... Et cela quand l’organisation, selon le sujet, ne demande pas que soit aussi impliqué le Supplier Performance Manager ou autre Field Engineer… 

Comment cela peut-il être efficace ? 

Tout cela est dangereux pour la santé des salariés - désengagement, perte de sens, … - et néfaste pour notre efficacité.


Nous profitons également de cette déclaration pour vous dire notre mécontentement.

Malgré l’accord de convergence signé fin 2023, de nombreux salariés - contrôleurs notamment – ne bénéficient toujours pas des 20 minutes quotidiennes d’habillage/déshabillage obtenu par la CFDT. 

Nous vous demandons de rectifier cette situation pour l’ensemble des emplois concernés.


Enfin, l’application NEO reste parfois source de crispations. 

La CFDT vous demande de mieux accompagner et mieux prendre en compte les questions et suggestions d’amélioration des utilisateurs.


Malgré les difficultés rencontrées, malgré ce début d’année contrasté, comme toujours dans son histoire, les salariés sauront être au rendez-vous des challenges 2024.

En retour ils attendent d’être écoutés sur la façon d’organiser leur travail et, évidemment, que leurs salaires évoluent de façon significative, au regard de l’inflation 2023. 

Quant à la CFDT, nous attendons, en plus, des avancées concrètes, notamment pour plus d’égalité entre les salariés face à leurs conditions de transport. 

Cela était prévu dans l’accord annuel 2023, mais à ce jour, tout reste à faire. 

Pour cela, il faudra nécessairement dégager des budgets pour éviter d’opposer les établissements et les salariés entre eux.