QVCT - Compte rendu de la seconde réunion de négociation



La réunion de ce jour était dédiée au télétravail. Elle a débuté par la lecture des déclarations de toutes les Organisations Syndicales représentatives. Une fois n’est pas coutume, nos revendications se rejoignent. Pour la CFDT, l’accord actuel manquait d’ambition et laissait de côté de nombreux aspects qu’on peut retrouver dans des entreprises comparables à la nôtre. La CFDT s’était donc abstenue de signer cet accord au rabais.

Un consensus de l’ensemble des OS sur les lacunes et les améliorations nécessaires

La Direction Générale a ensuite présenté le bilan du télétravail de ces deux dernières années. Les planches présentées sont disponibles auprès de vos représentants syndicaux. Nous notons:

  • 2 749 travailleurs réguliers, dont 6 % avec 0,5 jour, 75 % avec une journée et 19 % ayant deux journées télétravaillées,

  • 191 demandes de télétravail refusées. Mais unanimement les OS ont fait savoir que ce chiffre était largement sous-estimé car les demandes ont été oubliées sur un coin de table ou refusées très en amont avant d’arriver au service RH.

  • 94 % des managers ont estimé que la performance collective a été aussi bonne, voire meilleure en télétravail qu’en présentiel et 97 % que la performance individuelle a été aussi bonne ou meilleure.

  • L’impact du télétravail régulier a été jugé à 89 %, en moyenne, neutre ou positif sur tous les aspects du travail que sont :
    • Le respect des délais et des coûts 
    • La quantité de travail
    • La prise de décision...

Un plébiscite du télétravail des salariés aux managers

Pour la CFDT, il est inutile de maintenir un quota de télétravailleurs, les managers ayant déjà la main pour décider de qui peut, ou non, télétravailler. Et en l’absence de quota, la CFDT a fait valoir qu’il n’y avait pas lieu de créer des campagnes d’inscription annuelle. Le télétravail devrait, selon la CFDT, être automatiquement reconduit chaque année sauf avis contraire de l’une des deux parties.

Et la Direction dévoile son jeu en fin de réunion

Pour la Direction, il n’est pas question d’aller au-delà de 2 jours télétravaillés par semaine, mais elle réfléchit sur la question du quota de télétravailleurs (2 000 dans l’accord actuel et non respecté).

La Direction rappelle également que le nombre de jours par semaine est défini par la hiérarchie. La CFDT souhaite que ce nombre soit défini lors des réunions d’expression des salariés au sein des équipes.

Concernant l’indemnisation du télétravail (repas, électricité, ...), malgré la demande de l’ensemble des OS, la Direction refuse cette indemnité, faisant valoir une question d’équité vis-à-vis des celles et ceux qui ne peuvent pas télétravailler.

Pour l’équipement en matériel, toutes les OS ont également convenu qu’il était nécessaire de fournir ou de participer à un équipement correct des télétravailleurs. Sur ce sujet, La Direction semble réfléchir...

Un droit à la déconnexion qui ne satisfait que la Direction

Le pourcentage de mails échangés hors de la période 7h-20h en semaine est passé de 3,78 % en 2019 à 3,69 % en2022. La CFDT regrette que ce chiffre ne se soit pas amélioré en deux ans et a interpelé la DG sur le manque de résultat des actions qu’elle a menées.

Flex-office

Enfin, La Direction dit réfléchir à d’autres évolutions tel que le Flex-office. Pour la CFDT, c’est une organisation du travail qui comporte beaucoup de dangers et ce n’était pas le sujet de cette réunion de négociation.

Pour la CFDT, l’amélioration de notre accord passe par :

  • La possibilité de déposer une demande de télétravail tout au long de l’année.

  • La possibilité de déposer une demande de télétravail pour un jeune embauché dès

    la fin de sa période d’essai.

  • La suppression du quota et l’ouverture à tous les métiers qui sont compatibles d’un travail à distance (fonctions support, contrôleurs, GP ligne, ...).

  • L’ouverture à des tiers lieux (espace de coworking, résidence secondaire...)

  • La définition d’un contingent annuel de jours plutôt qu’un contingent

    hebdomadaire.

  • La possibilité d’anticiper, au-delà de 30 jours, le déplacement d’un jour télétravaillé.

  • La création de journées télétravaillées pour circonstances exceptionnelles telles que des épisodes météorologiques extrêmes, des pics de pollution, des grèves...

  • Une aide, sur présentation de facture, pour l’équipement en mobiliers ou matériels (écrans, clavier, souris, chaise...) garantissant de bonnes conditions de travail.

  • La possibilité, pour les non-cadres, de faire leurs horaires habituels en prenant en compte leur « crédit/débit ».

  • La suppression de l’obligation de poser un jour de congé en cas de panne informatique.

  • La mise en place d’une indemnité pour les frais liés au télétravail.

  • La possibilité d’un télétravail occasionnel pour tous les métiers compatibles.