Madame Guillemet,
Depuis 2021 le niveau d’imposition des heures supplémentaires ne cesse de croitre. +83% sur l’année 2024 et certainement bien plus d’ici la fin d’année 2025. Quant aux salariés au forfait jour, l’intensification du travail n’est plus à démontrer.
Face à ces journées à rallonge. Face à l’imposition du travail les samedis. Il vous faut entendre le besoin des salariés de pouvoir souffler quand ils en ressentent le besoin.
Aussi, s’agissant de l’organisation des congés, la CFDT vous demande à titre principal de remettre les managers au cœur de l’organisation du travail en leur laissant toute latitude pour définir, avec leurs équipes, les dates de congés adaptées.
A titre subsidiaire, la CFDT demande que les salariés disposent de :
- La libre disposition de leur 3ème semaine de congés jusqu’au 31 octobre 2026,
- La libre disposition de leur 4ème semaine de congés jusqu’au 31 mai 2027,
- La création d’un système de conversion de tout ou partie des heures supplémentaires effectuées en repos compensateur,
- La possibilité, pour les salariés au forfait jour, de se faire payer, à minima à 110%, tout ou partie des jours supplémentaires travaillés,
- Définir un nombre d’absences pour « enfants malades » proportionnel au nombre d’enfant du foyer,
La CFDT demande également d’accorder plus de marge de manœuvre à vos RH en leurs laissant notamment la possibilité de renégocier localement avec les Organisations Syndicales leurs accords APTT ainsi que les plages de travail en équipe.
Enfin la CFDT demande que l’engagement de l’entreprise pour la féminisation se traduise par de nouveaux droits pour elles en passant notamment par la création d’un congé menstruel ou d’un aménagement du travail pour les salariées souffrant d'endométriose ou de dysménorrhée. Seulement 10% des femmes seraient concernées par ces douleurs chroniques. L’effort serait donc relativement indolore pour l’entreprise, mais faciliterait grandement la vie des femmes concernées.
Pour conclure la CFDT regrette le manque de confiance affichée quant au travail fourni par les salariés à leur domicile.
Les dernières décisions, prises au siège, vont à l’encontre d’un dialogue constructif et de confiance qui doit s’exercer entre les managers et leurs équipes.
