Commission classification du 14 février 2023



Encore une réunion qui tient plus de la chambre d’enregistrement que d’une instance de dialogue et de concertation

Cette réunion avait pour objectif, pour la Direction, de faire de la pédagogie autour du dispositif de « reconnaissance » qu’elle entend mettre en place chez Dassault. Ce dispositif vivra parallèlement à la classification de la nouvelle Convention Collective de la Métallurgie qui sera mise en œuvre en janvier 2024.
 
La CFDT est signataire de cette convention collective car elle apportera de nouveaux avantages sociaux pour plus d’un million de salariés (sur la prévoyance, la parentalité ou les congés familiaux notamment).
 
Mais chez Dassault Aviation, sur la partie Classification, la CFDT n’a pas retrouvé l’esprit de paritarisme qui avait prévalu dans les discussions de branche et qui avait permis la conclusion historique de cette nouvelle convention.
 
La CFDT avait dénoncé le manque de concertation en local sur la description des emplois et l’absence de commission locale de suivi et de litige.
Ainsi la CFDT n’avait pas signé le projet d’accord sur le déploiement des classifications dans l’entreprise.
 
La Direction continue donc de mettre en place la classification toute seule et a décidé de limiter au minimum le nombre d’emplois décrits : à ce jour il y en aurait près de 350. A titre de comparaison, chez Airbus, il y en aurait 3000.
A vouloir mettre le maximum de salariés dans un grosse case, la Direction s’est aperçue qu’il manquait un dispositif de reconnaissance, objet de cette réunion. 
 
Cette réunion de suivi n’a servi qu’à donner lecture du projet de la Direction.
En aucun cas, il n’a été possible de le faire évoluer malgré les nombreuses propositions venues de toutes les organisations syndicales.
Pour la Direction il n’y a pas lieu de dialoguer. Le projet est à prendre en l’état et aucune inflexion n’est possible.
 
La CFDT avait demandé que les passages de niveau soient accompagnés d’un % ou d’un montant en € définit ou qu’ils conduisent à un salaire minimum.
La CFDT regrette cette position qui va à l’encontre de l’esprit qui a permis à cette nouvelle convention de naître. Nous avons tous à gagner à ce que la difficile mise en œuvre de cette nouvelle classification se passe de façon sereine et comprise de toutes et tous.
 
La CFDT réaffirme à l’issue de cette commission de suivi qu’elle ne pourra soutenir un dispositif :
Qui n’a d’intérêt que de palier à un nombre de fiches emploi probablement trop faible.
Dont les critères retenus pourraient empiéter sur ceux déjà définis dans le référentiel paritaire d'analyse des emplois. 
Qui laisse la liberté de faire des différences entre les salariés lors d’un même passage de niveau. 
Qui ne prévoit aucun recours en cas de litige sur le niveau attribué par la hiérarchie.
 
La CFDT avait été la seule à rendre un avis défavorable à ce dispositif de reconnaissance lors du CSE Central du 26 janvier 2023. 
D’autres Organisations Syndicales, plus timides à contrarier la Direction, avaient demandé cette nouvelle réunion de la commission de suivi avant de rendre leurs avis.

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