Le 16 mars s’est tenue une réunion de négociation en vue d’aboutir à une fin du conflit social.
Ce que l’on note négativement :
- Le niveau de l’AGU reste en dessous de nos revendications et il inclut l’ancienneté. Ce qui rend très illisible cette proposition…
- Le pouvoir d’achat des cadres serait traité hors du document de fin de conflit. Et cela sans garanties que ce soit sous forme d’une AIG comme nous le demandons, ni informations sur le niveau de ces « mesures spécifiques ».
- Le paiement de 60% des heures de grèves, pourtant évoqué en réunion n’apparait pas dans la communication de la DRH.
Enfin, aucun projet fin de conflit n’a été soumis aux organisations syndicales...
Et la Direction voudrait que l’on consulte les grévistes sans rien de concret dans les mains ? Sans garantie ?
Finalement, le seul point positif est l’acceptation par la Direction d’une rétroactivité des 140€ au 1er janvier.
Voici pour le fond.
Mais il y a également à redire sur la forme.
Car quelles sont les raisons qui conduisent la Direction à vouloir que les cadres soient traités en dehors du cadre de la sortie de conflit… ?
Disons les choses comme elles sont. Cela est simplement dû au fait que la Direction ne veut surtout pas contrarier ses complices, la CGC et l’UNSA (signataire des NAO 2022).
Ces derniers étant ulcérés à l’idée que nos organisations et les grévistes défendent mieux qu’elles le pouvoir d’achat des Cadres.
Mais personne n’est dupe. Ce que les Cadres obtiendront, tout le monde aura compris à qui ils le doivent !
A l’heure actuelle, l’ensemble de nos revendications n’ont pas été pleinement satisfaite et aucun projet de fin de conflit ne nous a été proposé. La consultation des grévistes n’est donc pas encore décidée.
Par ailleurs rappelons que cette consultation ne pourra pas être décidé par une seule organisation.
Mais, au moment opportun, et en accord avec nos deux organisations (CFDT et CGT), nous donnerons bien-sûr la possibilité aux grévistes de s’exprimer sur les propositions de la Direction.
D’ici là, montrons à la DRH que ce n’est pas à elle de dicter l’heure de la fin du match !
Concernant Argenteuil :
Jeudi 17 ont eu lieu des débordements que la CFDT désapprouve totalement !
La grève est un droit et pas une obligation.
Bien-sûr nous aimerions être plus nombreux dans le combat que nous menons pour tous.
Mais chaque salarié non-gréviste à ses raisons personnelles de ne pas en être, et elles doivent être respectées.
Et plus globalement chaque salarié a le droit au respect qui lui est dû. Qu’il soit gréviste ou non. Qu’il fasse partie de l’encadrement ou non.
Rappelons-nous que si le mouvement fonctionne c’est aussi parce que la Direction à conscience que le mécontentement va au-delà des seuls grévistes.
Car bon nombre de salariés soutiennent nos revendications même s’ils n’osent pas s’afficher.
Enfin la casse de notre outils industriel ou des productions réalisées sont contre-productives et irrespectueuse des personnes qui se sont impliquées pour les faires.
La CFDT les désapprouves et vous demande de ne pas y succomber. Si la colère est compréhensible, la destruction ne l’est pas.
Ce conflit est inédit, et nos revendications sont légitimes. Chaque jour la Direction prend conscience de notre détermination. Alors ne lui donnons pas des raisons de nous faire passer pour des irresponsables ou des casseurs.
A la fin du conflit, quand nous aurons obtenus pour tous ce qui est dû, il nous faudra retravailler ensemble.
Mardi 15 la CFDT a appelé les non-grévistes à participer enfin au mouvement par une usine vide l’après-midi.
Plusieurs Techniciens et Cadres ont fait l’effort de répondre à cet appel et la CFDT les en remercie.
Qu’ils aient conscience que ce petit effort n’est pas anodin et a contribué, à son niveau, à ce que la Direction accepte d’avancer sur le sujet des cadres ou de la rétroactivité des mesures notamment.
Alors peut-être pourrions-nous renouvelez l’opération mardi prochain… ?
