Alors que les réunions pour mettre « rapidement » un terme au conflit ont débutées le 18 janvier. Un mois après, et de nombreux nouveaux contrat Rafale sous le bras, la Direction semble soudainement vouloir réellement sortir du conflit…
La Direction jouait le pourrissement du mouvement. Très mauvaise analyse ! Car comme nous l’en avions prévenus, les salariés sont déterminés.
Et effectivement les grévistes ont encore de la ressource et ne comptent pas arrêter pour rien.
Ainsi la Direction a réévalué sa proposition avec :
1. Exit la CGC et l’UNSA !
Comme le demandaient la CFDT, la CGT et FO, la fin du conflit ne dépendra pas de ces 2 organisations qui ne servent les intérêts que de la Direction.
C’est positif.
2. Enfin de AIG Cadres
La Direction propose la création d’AIG cadre du même montant que le talon des AG Non-Cadres, pour toutes celles et ceux qui n’auraient pas d’AI en 2022
C’est positif
3. Un niveau d’AI cadre garantie
A notre demande la Direction accepte que les AI qui seront distribuées chez les Cadres ne soient pas inférieure au montant de l’AIG obtenue.
C’est positif
4. Un talon amélioré pour l’AG des Non-Cadres
La Direction propose d’ajouter au talon de 42€ brut de l’accord NAO un complément de 58€ brut.
Soit un plancher non-cadre de 100€ brut (NAO + Fin de conflit).
C’est là où le bât blesse !
Car si sur la forme les propositions de la Direction vont dans le bon sens. Il n’en demeure pas moins que 100€ brut c’est très loin des 140€, net, demandé par la CFDT (186€ Brut).
La Direction est pressée ?
Hé bien c’est dommage, car les grévistes ont encore tout leur temps.
Alors si la Direction veut vraiment en sortir il faudra surtout sortir le carnet de chèques !
Aujourd’hui l’action Dassault est à 117€ contre 84€ fin Novembre.
Soit +40% dans la poche de nos actionnaires, du PDG et du DGD en à peine 3 mois !!
Alors que la Direction n’essaie pas de nous faire pleurer sur le coût d’une augmentation de 140€ net pour tous.
La Direction a créé cette situation, ce conflit, en négligeant d’écouter les salariés et leurs représentants lors de la NAO.
Aujourd’hui ce sont ces mêmes salariés qui n’ont plus envie d’écouter leurs excuses. La Direction doit maintenant assumer la stratégie catastrophique qu’elle a mené dans ces négociations salariales.
L’heure est au mea-culpa et les salariés tendent l’oreille !