L’équipe sortante a fait un bilan des activités du CSE de Biarritz lors du CSE du 27 juin 2023.
Il nous semble nécessaire de porter à la connaissance de tous ce bilan largement positif.
Analyse des élections :
- En 2019, la CFDT de Biarritz remportait les élections avec 51,40%.
- En 2023, la CFDT de Biarritz chute et obtient 41,92%.
Que s’est-il passé entre les 2 dates pour que la représentativité change, mettant la CGT en tête des OS de l’établissement ?
Passées la surprise et la déception, le climat de colère créé et entretenu par la Direction Locale, accentué lors du conflit et les inquiétudes naissantes ont amené les salariés à voter autrement.
Il appartient aussi à la CFDT de Biarritz de pointer ses erreurs et faiblesses qui l’ont pénalisée.
Dans le détail, il appartient à la CFDT de rapprocher ces résultats à l’actualité de l’établissement et notamment depuis la construction des parkings et du hall 51.
A cette époque, la Direction s’est largement moquée des élus CFDT et des salariés du site, il suffit de reprendre les débats en CSE pour s’en rendre compte.
Toutes les idées constructives et visionnaires proposées étaient balayées d’un revers de manche avec un certain mépris affiché.
Un sentiment d’écœurement s’est développé et s’est exacerbé avec la politique salariale menée en 2020, 2021 et 2022 ce qui a mené au conflit 2022.
La CFDT a tout fait pour éviter cette situation mais la Direction Générale - et de fait Locale - n’ont eu de cesse de jeter de l’huile sur le feu en laissant pourrir la situation durant de longs mois misant sur l’affaiblissement de la lutte.
C’est l’inverse qui s’est passé et les décisions prises par la suite (l’annonce du départ des fuselages Falcon à Mérignac, la pauvreté des embauches, l’abandon du site de Parme, l’installation de 78 caméras de surveillance) ont contribué à mettre une ambiance détestable dans les ateliers alors que nous réclamions une politique de réparation et d’apaisement de la part de la Direction Générale et Locale !
La profondeur du malaise est abyssale.
A cela s’ajoute la détérioration inédite de la supply chain et l’impression à tous les niveaux qu’il « n’y a plus de pilote dans l’avion ».
Le temps de la lutte contre la réforme des retraites a bien sûr contribué à augmenter les tensions.
Les salariés ont exprimé par leur vote un grand agacement.
La Direction doit, elle aussi, analyser et prendre les décisions nécessaires pour redonner la confiance indispensable à la relance de la machine.
Biarritz a toujours été un établissement reconnu pour ses qualités de travail, pour ses performances et pour sa capacité à relever les grands défis de l’aéronautique.
C’est donc par la reconnaissance, la formation de qualité et le respect des hommes et des femmes que cette confiance reviendra durablement.
Bilan des activités sociales et culturelles :
Nous sommes persuadés que ce n’est pas pour sa gestion des activités sociales et culturelles que la CFDT a perdu le CSE. Les rapports annuels successifs présentés par l’expert-comptable soulignent la bonne gestion du CSE par la CFDT.
Les postes de dépense ont été travaillés au plus près des besoins des salariés avec le souci permanent d’avantager les plus bas salaires.
Voici rapidement ce bilan au lendemain des élections dont les élus CFDT sont fiers et dont ils revendiquent sans honte la paternité (les autres OS n’ont jamais voté les budgets présentés) :
- Chèques vacances annuels : Le CSE a mené une politique de chèques vacances de qualité en consacrant à peu près 38% du budget à cette activité. De plus, des aides d’un montant de 174 500€ ont également été consacrées aux vacances famille et enfants.
- Le CSE a rendu à tous les salariés la dette de l’URSSAF prudemment provisionnée par les gestionnaires depuis plusieurs années. Cette dette n’existe plus depuis l’extinction de la procédure en 2020. En 2022 il a été redistribué en chèques vacances dits « exceptionnels » 502 270€ et cette année 379 040€. Cette opération est désormais soldée. Cette provision a permis pendant plusieurs années de ne pas recourir à l’emprunt court lors de l’achat des chèques vacances « annuels ». Désormais, depuis 2023, on revient à cette pratique. Un Crédit souplesse PRO a été contracté auprès du Crédit Mutuel le 19 avril 2023 d’un montant de 250 000€ pour aider à passer la dépense occasionnée par l’achat des chèques vacances « annuels » en mai 2023 d’un total (classique + connect) de 991 089,40€.
- La dette envers la direction de 228 673,53€ existe toujours (elle date de 1995). La Direction refuse toujours d’en faire grâce au CSE malgré les arguments présentés. Toutefois, cette somme est provisionnée et nous a aidés à acheter les chèques vacances au mois de mai. Il appartiendra à la nouvelle équipe du CSE soit de continuer à refuser de rembourser cette dette soit d’engager des discussions avec la DG pour construire un plan de remboursement suffisamment long pour qu’il permette au CSE de conserver ce fonds de roulement qui aide au moment d’acheter les chèques vacances « annuels ».
- Restauration : Le CSE finance à hauteur de 2,11€ par repas (valeur 01/01/2023).
- Mutuelle : Le CSE finance la mutuelle des non cadres à hauteur de 16,90€ par mois (valeur 01/01/2023). L’aide est plus importante pour les apprentis.
- Culture et santé: en plus d’une bibliothèque et d’une discothèque bien achalandées, le CSE a proposé des animations toute l’année en terme d’exposition ou en collaboration avec « Synergies » (commerces de bouche, bien-être, sport etc…). Nous avons financé des séances d’ostéopathie gratuites pour tous les salariés. Une dotation annuelle de 120€ de chèque culture ou coupon sport a été remise à chaque salarié en milieu d’année.
- Scolarité : le CSE a soutenu la scolarité des enfants du personnel grâce à la prime de rentrée scolaire pour les enfants de 5 à 25 ans sous conditions. Elle était de 170€ depuis le 01/01/2023 en respectant les règles URSSAF. L’enseignement supérieur a été aidé sous forme de chèques vacances ou chèques lire suivant des règles décrites dans les précédents budgets. Pour 2023, les sommes de 74 000€ et 28 000€ devraient être distribuées si les nouveaux élus le programment.
- Noël : l’aide était en bons d’achat pour les enfants de 0 à 16 ans. Pour 2023 elle a augmenté et est de 41 000€. Il appartiendra aux nouveaux élus de la mettre en œuvre.
- Adhésions et subventions : Le CSE adhère depuis bientôt 30 ans au groupement de CSE « Synergies » dont le principe est d’apporter aux petits CSE les mêmes services qu’aux gros en la basant sur une valeur de solidarité. Le coût annuel est de 7 522€ (valeur 2023). En contrepartie nous bénéficions de tous les services de billetterie, voyages, spectacles, cartes cadeaux, et autres services négociés par la structure.
- Le CSE subventionnait 3 associations issues de notre CSE (l’ASCDB et son local, l’AEROCLUB et son hangar et l’Amicale des anciens).
Cette politique budgétaire, la CFDT continuera à la défendre et à l’améliorer en proposant au vote, comme prévu dans notre règlement intérieur, chaque année, un projet de budget basé sur ces valeurs de justice sociale.